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Pour commencer je vais vous la décrire brièvement.
Ses origines (maternelles)
Les rejetons sans famille ont beaucoup souffert. L’Ancien Régime et le XIXe siècle nous ont transmis l’image d’enfants rejetés, promis à un destin terrible. Cette vision n’est pas fausse, mais certains refusaient de subir : injures, calomnies, malveillances, autant de résistances face à l’humiliation. Cela forgeait des caractères en béton, et je peux vous dire qu’elle en avait.
Ses origines (paternelles)
La rencontre de ses parents
Son père Jean-Marie faisait son service militaire près de Chartres. C’est dans le petit village de Morançez qu’il rencontra Ginette, alors âgée de 16-17 ans. Elle était déjà très belle et convoitée, mais sa mère et ses frères veillaient sur elle.
Ginette tomba enceinte à 17 ans. Ils se marièrent et Patricia naquit le 9 mai 1954. Ils s’installèrent à Bobigny, près de la mère de Jean-Marie. Ginette devint secrétaire de direction, Jean-Marie passa un examen et devint chauffeur de taxi. Patricia, souvent gardée par sa grand-mère Marie, adorait cette dernière. Mais entre Ginette et Marie, il y avait des tensions.
Ginette arrêta de travailler pour s’occuper de Patricia et gérer la comptabilité de son mari. Très bonne gestionnaire, elle avait obtenu un diplôme de secrétaire comptable chez Pigier. Le couple acheta un pavillon plus grand, puis un autre en Bretagne qu’ils firent construire, et plus tard un petit appartement F2.
L’adolescence de Patricia
Patricia grandissait dans une famille sans histoire. À l’école, elle s’en sortait correctement, obtint son certificat d’études, puis intégra une école professionnelle de secrétariat. Elle décrocha son brevet et une place comme employée dans une caisse en 1973.
La première fois que je l’ai vue, Patricia avait 20 ans.
Mes mensonges
Je n’aurais jamais parié sur un avenir avec elle. Alors, chaque fois qu’elle me parlait de ses parents, de leur pavillon et de leur maison en Bretagne, je me sentais à des années-lumière. J’ai commencé à inventer que j’étais commercial à l’international, que je voyageais beaucoup. Je m’étais enfermé dans mes propres mensonges.
En 1975, ma séparation avec Evelyne devint définitive. J’ai loué une petite chambre de bonne rue Legendre, près de mon travail (17 rue de Tocqueville, Paris 17e). Mon divorce avec Denise fut enfin prononcé, mais il fallait encore payer l’avocat pour obtenir la grosse (l’acte officiel).
La vérité et ses parents
Au bout de huit mois, je me suis confessé. Elle m’en a voulu, mais elle était amoureuse. Le plus dur fut quand elle dut parler de moi à ses parents : neuf ans plus vieux qu’elle, fraîchement divorcé, je n’étais pas le parti idéal.
Peu à peu, elle me présenta à sa famille la plus ouverte. Nous passions nos soirées dans ma petite chambre de bonne de 15 m², à l’étroit mais heureux.
L’événement qui a tout changé
Malgré nos précautions, Patricia tomba enceinte en avril 1976. Ses parents furent déçus mais prirent la décision rapidement : le mariage.
J’ai payé les derniers frais d’avocat, obtenu les certificats nécessaires, passé la visite médicale obligatoire, et nous avons publié les bans.
La date du mariage fut fixée au 5 juin 1976. Peu d’invités : ses parents seulement, qui nous aidèrent à nous installer.
Le mariage
À 15 jours du mariage, Patricia fit une allergie avec des rougeurs et pustules. Le jour J, sa mère maquilla les boutons. Patricia avait choisi une saharienne, j’avais un petit costume.

Elle a eu quelques larmes juste avant de dire « oui », mais tout s’est bien passé. Pas de grande fête : photo souvenir, un repas à Meaux, puis chacun chez soi.
Le drame
Quelques jours plus tard, en pleine nuit, Patricia fut prise de violentes douleurs au ventre et d’une hémorragie. Le médecin la fit hospitaliser en urgence : notre bébé était mort dans son ventre. Elle aurait pu mourir d’une septicémie.
Des mauvaises langues dirent qu’elle avait provoqué un avortement, mais l’obstétricien confirma l’origine de l’infection et nous assura que nous pourrions avoir d’autres enfants.
Nos premières vacances
Maison typique de Métabief
Août 1976 : une canicule sévissait en France. Nous, nous étions à Métabief, dans le Doubs, où il pleuvait presque tous les jours. Cela ne nous a pas empêchés de profiter, de visiter Besançon, puis Nancray où j’avais passé 4 mois chez Monsieur et Madame Beau (mon ancienne famille d’accueil).
Nous, nous étions à Métabief, dans le Doubs
Ces vacances, loin de tout, furent magnifiques. Allongés sur le lit, à regarder la pluie tomber, je sentais que nous étions heureux malgré nos blessures.














La suite arrive bientôt patience...
RépondreSupprimerJe me suis vraiment mis complètement à poil, pourquoi je n'en sais fichtre rien, pourtant je suis en général très méfiant.
RépondreSupprimerJe ne parle pas beaucoup sur les réseaux sociaux car c'est devenu un vrais champ de bataille, je n'aime pas.
Même avec mes frères et ma sœur je ne leur parle pas, à l' exception de Patrick le dernier frangin qui m'avait fait parain contre mon grés.
de son troisième fils Anthony décédé un an, jours pour jours après mon fils d'une leucémie foudroyante.
Je lis tes courageux écrits (je déteste lire) <> j'ai commencé ma bio il y a 6 ans.
Je reviens dessus car je retrouve encore des fautes ça m'agace et puis je rajoute des pages, un peu nécrologiques.
La mort dans un incendie de mon frère Dominique qui avait sauvé trois amis du foyer avant de retourner dans le brasier pour sauver ses deux chat ce qui lui avait été fatal.
La mort de mon fils et de mon neveux.
Cette biographie m'aide à chaque fois que je vais dessus {entre autres pour voir si j'ai des commentaires} ça me fait du bien alors merci à toi de m'avoir lu.
Une vie, ma vie est là ! ! ! en tout cas les soixante soixante-dix années, il en manque sept, c'est sept années ont vu le feu de notre maison de Chelles, sa reconstruction sa vente enfin
et notre retour en appartement après quatorze ans en pavillon.
Et puis le nouveau cancer de notre fille après les seins les tumeurs au cerveau des métastases au foie elle est sous chimio par cachet depuis cinq ans elle est Esthéticienne entrepreneuse car avec son cancer personne voulait l'embaucher elle aide parallèlement d'autre cancéreuses à se sentir mieux en leur donnant une apparence acceptable pour cette société qui rejette le malheur des autres.
Elle propose grâce à son association des prothèses mammaires des perruques et offre des soins gratuits, elle est très sollicitée.
Voilà Djami j'ai encore beaucoup écrit alors que je déteste ça.
Bon Mercredi a toi bisous ton ami Lucien
Ps: Les années manquantes de ma vie Patricia et moi,
cette année plus précisément le cinq juin nous fêterons nos quarante six ans de mariage et non 40 ans
et oui comme le temps passe vite
Je vous conseil maintenant de lire ma page numéro 36 Ma belle-mère
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