Né le 20 septembre 1945 au sortir de la guerre, après une enfance un peu triste j'ai gravi les étapes avec pour tout bagage la volonté de franchir chaque obstacle
Pourquoi ce sous-titre, parce que je crois que de zéro à cinq ou six ans la conscience ne retient pas les souvenirs, sauf si comme moi un souvenir est venu graver votre tête pour le restant de votre vie.
Mathématiquement, ce petit bonhomme a été conçu en janvier 1945.
La mère
sûre ! Le papa peut-être, mais non, la colère fait écrire bien des
choses. Alors pourquoi cette phrase ci-dessus, et bien parce que sur ma
naissance et la façon. Dont j'ai été élevé laisse planer un grand doute, oui
les coups de ceintures.
Une
personne avisée m'avait dit (en sous-entendu) que j'avais été peut-être été conçue sans amour,
en clair, je suis un déni de grossesse. Tout simplement, une voyante avait
vu ce fait, juste que je n'étais pas le fils désiré de mon géniteur ! ! !
Bon, ceci dit, mon père, celui que je considérais comme tel, ne m'avait
jamais montré la moindre affection. Je me souviens que quand je souhaitais
l'embrasser, il tournait la tête.
Cette parenthèse étant dite, voici la suite
À droite, notre mère a 31 ans.
À gauche, notre tante a 30 ans. En 1952, dans les rues de Paris.
.Les deux sœurs se sont rencontrées pour la première fois ensemble.
À cet âge, notre mère avait déjà quatre enfants, Alain, né en 1942 à Verdun
{Dieue exactement, notre père avait été mobilisé là-bas au début de la guerre contre les Allemands, proche de la ligne Maginot. Notre mère avait rejoint son compagnon avec le fils de celui-ci, Jean-Claude né en 1934 d'une première union, de notre père.
Notre mère connaissait notre père depuis sa plus jeune enfance, j'avais même entendu qu'il l'avait vu naître " Le livreur de lait et sa charrette à cheval " dans Brie sur Marne. Le père avait vécut une idylle avec la mère de Jean-Claude, mais elle aurait étés de courte durée deux ans environ, une Bretonne qui avait eue le mal du pays et retourna vivre chez ses parents, mon père ne l'avait pas suivi par peur du lendemain peut-être.
A 16 ans, notre mère était tombée amoureuse du livreur de lait. Elle attendait toujours son passage avec impatience. Alors quand elle avait appris qu'il était libre, elle lui fit comprendre qu'il était l'homme de sa vie, il ne lui avait rien dit à cause de sa jeunesse et leur différence d'âge 20 ans. Elle sut le convaincre. Alors plus tard, ils étaient ensemble, avec Jean-Claude, à Dieue près de Verdun.
Après avoir été démobilisés en 1941, ils sont restés à Dieue dans la Meuse où ils s'étaient mariés le 8 novembre 1941. Ils restèrent jusqu'à la naissance d'Alain en 1942. Ils sont retournés en Seine-et-Marne, à Brie sur-Marne,-chemin de la montagne chez ma grand-mère maternelle, le père avait appris le métier de tapissier, sellier.
Acte de leur mariage Le huit novembre 1941 à Dieue Meuse
Après Alain arrive René
Naissance de notre frère rené 18 Juin 1944 peu avant la fin de la guerre. A la libération, après une dispute avec ma grand-mère, notre père avait fait une demande de logement et obtint une H L M . à Paris 13 ème proche de son travail.. à la fin de la guerre pas de chômage, il avait participé à la restauration de beaucoup de salle de cinéma et de théâtre. Le Gaumont palace, l'Alhambra le cinéma Pathé etc. Concernant les fauteuils et strapontins dans un Paris de règlement de compte ou régnait un grand cahot, avec la montée sur Paris de la deuxièmeD B division Leclerc, suivi des alliés.
Arrivée de René
Ici, à environ 13 ans
Bah mon premier cri n'a certainement pas été plus fort que celui de notre
mère, après trois garçons avec mon demi-frère (côté père), les parents attendaient
autre chose. Dommage pour eux, mais aussi pour moi.
Petit retour sur l'actualité du 20
septembre 1945, pas grand-chose, même ma naissance, n'avait touché personne.Ce 20 septembre, le
comité du congrès pan-indien, réuni sous la direction du Mahatma Gandhi et
du Pandit Nehru, rejette les
propositions britanniques d'autonomie interne et demande
au Royaume-Uni de quitter l'Inde. Rien d'autre de plus grave que la
bombe atomique sur Hiroshima, la nouvelle de la destruction
d'Hiroshima parvient à Tokyo le 7 août, laissant le gouvernement japonais
sceptique et sans réaction. Le 8 août, l'URSS entre à son tour en guerre contre le Japon,
conformément aux accords de Yalta. Le 9 août
c'est Nagasaki. Le 15 août, l'empereur du Japon. Hiro-Hito, annonce la
capitulation,sans
condition, de son pays. Le 2 septembre 1945, la capitulation japonaise
est signée à bord du Missouri, provoquant la fin de la seconde Guerre
Mondiale. Hiroshima .Témoignages
horrible.
Jean-Claude derrière à droite Alain à gauche René
En
partant de la gauche Alain 7 ans, René 5 ans, Lucien 4 ans,.
Raymond 2
ans, Jacques 8 mois, notre tante Raymonde 26 ans
J'ai peu de souvenir de cet âge, l'école la récréation, ma petite boîte ayant la forme d'un coffret, avec un couvercle arrondi, à l'intérieur ma mère mettait un petit casse-croûte pour le midi. Chaque enfant mangeait dans la cour ou le pré haut, (pas de cantine dans les années 50)l'école était rue des cinq diamants dans le quartier de la butte aux cailles à Paris.
Dans les années 50, Alain, René, moi et
Raymond étions placés chez la grand-mère à Brie sur marne. Nous étions gardés
par la sœur de notre mère Raymonde ou par notre oncle Jean, le frère de notre
mère, qui était très dur avec nous. Pour nous punir, il nous faisait mettre à
genoux sur un manche de pioche, les mains sur la tête, un temps qui nous
paraissait infini. Il était diabolique, c'est toujours lui qui tuait les poules
et les lapins pour les vendre ou les manger.
C'était en général, notre tante, Lulu, qui nous accompagnait et nous ramenait de l'école. Je me souviens que pour y aller, nous traversions de petits chemins, en pleine campagne, un parcours interminable de deux kilomètres souvent dans le froid matinal.
En raison du peu d'écart d'âge qu'avait avec nous, Lucienne, nous la considérions plus comme une sœur, une copine, pas notre tante.
Avec son frère Eugène, ils étaient les deux derniers enfants de notre grand-mère, notre grand-mère les avait eus avec son deuxième mari Dijon, troisième compagnon.
Le premier avait été, Mathieu, un postier. De ce mariage est né André.
Le deuxième, Jacob Luppu d'origine roumaine (Louis en français), c'était le frère de celui qui avait révolutionné les sanitaires Jacob-Delafon.
En 1889, Emile Jacob (1850-1919) et Mauris Delafon (1856-1933) ont établi l'entreprise Jacob-Delafon en tant que négociant parisien.
Le développement constant de la fabrication des appareils sanitaires les amène à faire l'acquisition d'une usine à Belvoye (Dole-Jura 39 ). Celle-ci se spécialise dans la production d'un nouveau produit, le « granit-porcelaine », qui rapidement vaut à la Société une notoriété mondiale.
Avec Jacob, notre grand-père, notre grand-mère avait eu cinq enfants George: 1922, Suzanne 1923 (notre mère), Raymonde1924, et deux autres morts peu de temps après leur naissance (dont un Lucien qui n'avait pas vécu très longtemps), notre grand-père avait quitté le domicile conjugal et avait été déchu de ses droits de paternité par le tribunal de Corbeil (94).
Notre grand-père avait refusé le mariage avec notre grand-mère. Après dix années de vie commune, il l'avait quittée avec ses cinq enfants à plusieurs, reprises puis définitivement.
Voilà ce qui est écrit dans le jugement du tribunal {le sieur Jacob Luppu a plusieurs fois quitté sa compagne et ses cinq enfants puis définitivement le 17septembre 1929}.
Le tribunal civil de Corbeil (94) avait rendu le jugement d'abandon de famille le 3.1 février .1931.
Après quelques années, notre grand-mère a rencontrée et s'est mariée avec notre nouveau grand-père "Dijon". Notre grand-mère et son nouveau compagnon, pour survivre, cultivaient un lopin de terre et vendaient leur petite récolte sur les marchés dans une petite charrette de quatre saisons, qu'ils tiraient à bout de bras.
Après le marché, notre grand-mère fabriquait des bouquets de fleurs artificielles qu'elle assemblait très méticuleusement., Petit travail à domicile pour arrondir ses fins de mois difficiles. Parallèlement, elle gardait des enfants de l’assistance publique et nous, notre grand-mère était très courageuse et il fallait bien nourrir cette grande famille.
Petite anecdote: un jour d'été très chaud et humide, nous avions joué toute l'après-midi dans le prè en pente juxtaposé à la maison de notre grand-mère., Ce même jour j'ai été poursuivi par un insecte énorme noir (une grosse guêpe ou un bourdon).
Le soir, le ciel c'est noirci, des grosses goutes de pluie commençaient à tomber, puis des éclairs énormes et de la grêle, tout le monde est rentré très vite. J'étais assis à côté de mon frère Raymond, quand soudain une grosse boule de feu est passée et nous a frôlés. Nous avions été vraiment très choqués. Nos tantesLulu et Raymondenous ont frictionné avec de l'eau de Cologne,nous étions devenues tout blancs très choqués, c'est vraiment le mot.
J'ai peu de souvenirs de cet âge, l'école, la récréation, ma petite boîte ayant la forme d'un coffret, avec un couvercle arrondi., A l'intérieur ma mère mettait un petit casse-croûte pour le midi. Chaque enfant mangeait dans la cour ou le pré haut,
(pas de cantine dans les années 50),l'école était rue des cinq diamants dans le Quartier de la butte aux cailles à Paris.
Dans les années 50, Alain, René, moi et Raymond étions placés chez la grand-mère à Brie sur marne. Nous étions gardés par la sœur de notre mère Raymonde ou par notre oncle Jean, le frère de notre mère, qui était très dur avec nous. Pour nous punir, il nous faisait mettre à genoux sur un manche de pioche, les mains sur la tête, un temps qui nous paraissait infini, il était diabolique, c'est toujours lui qui tuait les poules et les lapins pour les vendre ou les manger.
C'était en général notre tante, Lulu, qui nous accompagnait et nous ramenait de l'école. Je me souviens que pour y aller, nous traversions de petits chemins, en pleine campagne, un parcours interminable de deux kilomètres souvent dans le froid matinal.
En raison du peu d'écart d'âge qu'avait avec nous, Lucienne nous la considérions plus comme une sœur, une copine, pas notre tante.
Avec son frère Eugène, ils étaient les deux derniers enfants de notre grand-mère, notre grand-mère les avait eus avec son deuxième mari Dijon, troisième compagnon.
Le premier avait été, Mathieu, un postier. De ce mariage est né André.
Le deuxième, Jacob Luppu d'origine roumaine (Louis en français), c'était le frère de celui qui avait révolutionné les sanitaires Jacob-Delafon.
L'entreprise Jacob-Delafonest fondée en 1889 par Emile Jacob(1850-1919) et le négociant parisien Mauris Delafon (1856-1933)
Jacob Delafon naît de l'association de messieurs Emile Jacob et Maurice Delafon qui prévoient en cette fin de siècle le développement de l'hygiène et de l'hydrothérapie. Ils fondent dès lors une usine à Pouilly-sur-Saône (21) et entreprennent la fabrication de sanitaires en grès émaillé.
Le développement constant de la fabrication des appareils sanitaires les amène à faire l'acquisition d'une usine à Belvoye (Dole-Jura – 39 ). Celle-ci se spécialise dans la production d'un nouveau produit, le « granit porcelaine », qui rapidement vaut à la Société une notoriété mondiale.
Avec Jacob notre grand-père, notre grand-mère avait eue cinq enfants George 1922, Suzanne 1923 (notre mère) Raymonde1924, et deux autres morts peu de temps après leurs naissances (dont un Lucien qui n'avait pas vécu très longtemps), notre grand-père avait quitté le domicile conjugal et avait été déchu de ses droits de paternité, par le tribunal de Corbeil(94).
Notre grand-père avait refusé le mariage avec notre par un courant d'air, voir même le compteur électrique Ouf plus de peur que de mal, depuis nous avons une grande peur de l'orage.
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1948 Arrive Jacques, qui termine la première série, voici la raison de notre ballottage,